Le KKL de France a organisé un voyage en Israël pour un groupe de jeunes. Sur place, nous avons été confrontés à la dure réalité de la guerre et aux horreurs du pogrom perpétré le 7 octobre. Au milieu des champs de ruines des kibboutzim et à travers les nombreux témoignages poignants, nous avons pris conscience de la souffrance qui persiste dans cette région. Malgré tout, nous avons célébré la vie dans un esprit de solidarité et d’humanisme. Ce voyage a renforcé nos liens et notre engagement envers le pays et la communauté sur place ou en diaspora.
Après notre arrivée à Tel Aviv dimanche soir, nous avons assisté à une conférence de Nili Pitson sur le KKL, le sionisme et les événements du 07 octobre. À notre grande surprise, Kobi Peretz s’est joint à nous après la conférence pour échanger quelques mots avec nous.
La première journée de ce voyage était entièrement dédiée à la visite des lieux touchés en première ligne lors de l’attaque du 7 octobre.
Lundi matin, nous avons commencé par le kibboutz Reim. Nous avons écouté le témoignage de Joe, un père de famille qui a survécu à l’attaque mais qui a perdu son fils aux mains des terroristes, ainsi que celui d’Omer Marudi, un jeune papa qui a miraculeusement sauvé sa femme et son nourrisson le 7 octobre, jour de son anniversaire de mariage. Parmi les 400 résidents du kibboutz, des dizaines sont morts ou ont été kidnappés.
Après ces témoignages poignants, nous nous sommes directement rendus sur le lieu du festival Nova à Reim, situé à seulement 3 km de Gaza. Lorsque nous sommes arrivés sur les lieux de ce paysage verdoyant, nous avons eu du mal à imaginer ce qui s’était passé quelques mois auparavant ! Sur ces étendues de fleurs colorées, 364 arbres ont été plantés en commémoration des disparus, où viennent se recueillir leurs familles. Sur place, tout le groupe s’est recueilli, et nous avons prié et chanté ensemble.
Nous avons déjeuné au Moshav de Talmei Yosef où Ouri, un grand-père et entrepreneur dans le domaine agricole, nous a chaleureusement accueillis. Ce grand monsieur à la moustache grise nous a raconté la tragédie que son fils a vécue. Nous l’avons ensuite accompagné sur ses terres où il nous a fait découvrir les variétés de fruits et de légumes qu’il faisait pousser via des méthodes d’agriculture ingénieuses (goutte à goutte, pollinisation). Nous avons commencé par cueillir de délicieuses tomates cerises avant de déguster les fruits succulents du Moshav. Notre visite s’est conclue par un lâcher de colombes, symbole de paix pour le peuple juif et pour Israël.
Pour clôturer cette journée de témoignages, nous sommes remontés vers le nord en direction du kibboutz Nir Oz qui se situe à seulement 10 minutes à pied de Gaza ! Il est l’un des kibboutz les plus touchés par les attaques du 07 octobre. Un quart des résidents a été assassiné ou kidnappé, dont la famille Bibas, dont nous avons découvert la maison. Nor Metzger, qui fait partie de l’équipe d’urgence du kibboutz, raconte que ce sont plusieurs centaines de terroristes et de civils de Gaza qui se sont introduits dans le kibboutz.
Nous avons terminé cette journée intense en émotions dans une base militaire où nous avons partagé un barbecue avec des soldats. Le célèbre chanteur israélien Kobi Peretz est venu chanter pour eux, et nous avons dansé tous ensemble sur le rythme de « C’est la vie », parce que nous n’oublions pas que we will dance again.
Nous avons commencé cette deuxième journée dans les studios d’i24 news à Jaffa. Sur le chemin, notre guide Miryam nous a raconté l’histoire de la ville de Tel Aviv depuis 1909, son architecture et surtout le rôle que le KKL joue dans l’achat de terres en Israël. Arrivés au studio, Matthias Inbar, reporter et spécialiste des questions sécuritaires et militaires, nous a fait l’honneur de sa présence et nous avons pu lui poser toutes nos questions sans tabou.
Nous avons ensuite fait le tour des plateaux de tournage.
Nous nous sommes ensuite rendus à l’hôpital Ichilov de Tel Aviv pour rencontrer de véritables héros : rescapés du festival Nova, combattants de guerres ou policiers des frontières. Tous ont survécu aux attaques du 7 octobre et, malgré la douleur physique ou psychologique, tous disaient « Yihyé besseder », « ça va aller ».
Nous avons continué cette journée au « Quartier général des personnes disparues et kidnappées », où Daniel Check, ancien diplomate israélien, nous a parlé de son initiative mise en place au lendemain du 7 octobre. Cette organisation accueille des bénévoles qui mettent leurs connaissances au profit du collectif et des familles.
Notre visite s’est clôturée par le discours poignant et plein de résilience du frère de Eli et Yossi Sharabi, qui nous a raconté l’histoire tragique de ses frères : l’un mort et l’autre kidnappé. Après ce discours, nous avons visité la plateforme à Tel Aviv pour les otages où l’on trouve toutes les photos des otages, mais aussi des stands où l’on peut acheter des pulls, des sacs, des rubans jaunes, etc, et dont les bénéfices sont reversés pour l’aide aux familles israéliennes victimes du conflit.
Pour conclure cette journée, nous avons assisté à une conférence de Monsieur Amnon Hattav, ancien haut placé au service de sécurité et ancien délégué général du KKL de France, qui nous a parlé des enjeux des renseignements depuis le 07 octobre. Il nous a donné son point de vue sur l’état actuel d’Israël en soulignant l’importance de restaurer la dissuasion de nos ennemis dans le Proche-Orient, mais il a surtout mis l’accent sur notre responsabilité en tant qu’individu au sein du peuple juif. Amnon Hattav le dit lui-même : « Je ne suis pas religieux, mais être juif, c’est ce qui nous unit, et en ces temps de guerre, nous nous devons de renforcer les communautés et le judaïsme ».
Nous avons commencé la journée de mercredi à la base militaire de Glilot, où se trouve l’unité des renseignements militaires israéliens, pour apporter notre aide ! Nous avons été accueillis par le commandant Ilan qui nous a expliqué le déroulé de la journée. Ensuite, plusieurs petits groupes se sont formés, chacun accompagné d’un soldat et d’une mission. Nous avons pu aider à travers différentes tâches : nettoyer la cour, plier les tissus des tentes militaires, rouler et plastifier les matelas, jeter les outils informatiques obsolètes, ranger du matériel, trier les uniformes par tailles etc…
Toujours bien évidemment dans la musique et la bonne humeur ! Ensuite, nous avons partagé le repas en compagnie des soldats.
Olivier Rafowicz, porte-parole français de l’armée israélienne, nous a rendu une visite exceptionnelle et nous a livré un discours plein de force et de résilience sur l’avenir du peuple israélien et a répondu à toutes nos questions. Il nous a rappelé qu’il ne s’agit pas uniquement d’une guerre physique mais d’une guerre médiatique. Pour ce faire, Israel et les juifs du monde entier se doivent d’être très forts et les plus forts en réunissant leurs forces. Enfin, Olivier Rafowicz, nous a rappelé le rôle fondamental des femmes dans cette guerre. Le 07 octobre, ce sont 40 000 femmes qui ont rejoins les rangs de Tsahal en tant que médecins, entraineurs dans l’artillerie ou dans les tanks. Pour finir la journée sur la base, nous avons eu l’opportunité de pénétrer une pièce normalement interdite au public. Dans cette pièce se trouvent tous les objets que Tsahal a retrouvé à Gaza ou sur les terroristes lors de l’attaque du 07 octobre : cartes 3D marquants l’entrée des tunnels, matériel de communication, livre de propagande nazi ( Mein Kampf) traduit en arabe et trouvé dans une école de l’UNRA, prospectus de propagande du Hamas, plans encore tachés de sang ou avec des impacts de balles etc… Nous avons pu voir à quel point les terroristes du Hamas avaient tout organisé pour cette attaque. Entrer dans cette pièce nous a procuré toutes sortes d’émotions mêlant le choc, la tristesse, la colère mais le discours d’Olivier Rafowicz et du commandant de la base nous ramenait toujours de l’espoir.
Puis direction Jérusalem. Nous sommes arrivés au Kotel, qui était rempli de soldats et de leurs familles car quelques minutes avant avaient lieu le Tekes de l’unité Kfir. Après avoir passé quelques instants au Kotel, nous avons rejoint Myriam, notre guide, qui nous a fait une petite visite guidée de quelques rues de Jérusalem en même temps qu’elle nous emmenait vers le restaurant où nous allions dîner.
Le dernier jour de ce voyage était placé sous le signe de la vie et du KKL. Nous nous sommes rendus au Parc Ariel Sharon, le plus grand parc urbain de Tel Aviv situé entre Holon et Ramat Gan. Ce parc, dédié à la mémoire d’Ariel Sharon, ancien Premier ministre d’Israël, est un paradis verdoyant. Construit sur une ancienne décharge, c’est un véritable défi écologique, celui de transformer un désastre environnemental en un exemple de biodiversité.
Pour terminer ce voyage, comme il se doit, nous nous sommes rendus à la forêt de Ben Shemen, la plus grande forêt du centre d’Israël où chaque participant de ce voyage a pu laisser sa trace en Israël en plantant un arbre, signe de vie.
C’est avec des souvenirs plein la tête, beaucoup d’émotions et surtout de belles rencontres, que nous avons pris le chemin vers l’aéroport de Ben Gourion, direction Paris, où nous nous sommes dit au revoir mais surtout à bientôt…
Le KKL vous remercie d’avoir partagé ce voyage avec nous. We will dance again.
KKL de France