Histoire du livre d'or
Lors de la convocation du cinquième Congrès sioniste en 1901, la charte dont Herzl rêvait semblait bien lointaine. En conséquence, Yona Kremenetzky, un industriel et ingénieur en électricité, décida d’exhorter Herzl et les dirigeants du nouveau mouvement sioniste à créer un fonds qui rendrait la propriété de la terre au peuple juif, indépendamment de toute mesure politique. Kremenetzky, qui voyait la terre d’Israël dans son esprit, savait que le chemin le plus sûr pour l’atteindre ne passait pas par la politique internationale, mais par le cœur du peuple juif et son désir ardent pour sa terre.
Maintenant que le Congrès avait ratifié la création du Fonds, un Kremenetzky extatique annonça qu’il apportait une contribution de 10 livres, la première contribution enregistrée au crédit du Fonds. Herzl ne tarda pas à suivre le mouvement, annonçant sa propre contribution, et fut immédiatement rejoint par David Wolffsohn. D’un seul coup, après la décision historique de créer le Fonds, les délégués de divers pays, dont beaucoup n’avaient que quelques secondes avant de voter contre sa création, s’approchèrent de la plateforme pour annoncer leurs contributions. Ces contributions devaient être inscrites sur la première page du premier volume du Livre d’Or du Fonds.