La Boîte Bleue du KKL

La Boîte qui a construit l'État d'Israël

enfant avec une boîte bleu

La Boîte Bleue accompagne le KKL-JNF depuis ses toutes premières années. Lors du cinquième Congrès sioniste du 29 décembre 1901, le professeur Tzvi Hermann Shapira, dont les idées et les suggestions ont contribué à la fondation du KKL-JNF, a présenté dès 1894 l’idée d’une boîte en fer-blanc surnommée « pushke » (tirelire en hébreu). Lors d’une réunion des « Travailleurs de Sion », il a ainsi encouragé ses amis à y mettre des pièces dans le but de réclamer la Terre d’Israël et d’aider à l’immigration juive vers celle-ci.

Avec la création du KKL-JNF, un banquier nommé Haim Kleinman de la ville de Nadvirna en Pologne a eu l’idée de collecter les fonds nécessaires pour son fonctionnement. Il a envoyé une lettre au journal sioniste Die Welt à Vienne, dans laquelle il écrivait : « Enthousiasmé par l’idée « dix centimes et encore dix centimes » et suite à la décision du Congrès concernant la fondation du KKL-JNF, j’ai installé une « Boîte pour la Terre d’Israël », y ai placé une note avec le titre « Fonds national », et l’ai disposée à un endroit central dans mon bureau. Les résultats jusqu’à présent ont été impressionnants. Je suggère que d’autres partisans, en particulier tous les membres du personnel des bureaux sionistes, collectent des dons pour le KKL-JNF de cette manière. »

Les premières boîtes étaient prêtes pour la distribution en 1904, et l’une d’entre elles était placée par Herzl lui-même sur son bureau (elle est conservée aujourd’hui au musée Herzl à Jérusalem). L’importance de la boîte est devenue immédiatement évidente, non seulement parce qu’elles étaient un outil pour collecter des dons, mais aussi parce qu’elles symbolisaient le lien entre les Juifs présents sur la terre d’Israël et les Juifs de la diaspora.

Menahem Ussishkin, l’un des dirigeants remarquables du KKL-JNF, a déclaré que « la pièce de dix centimes que l’enfant donne ou collecte dans le but d’acheter des terres n’a pas d’importance en soi… mais il est important pour sa valeur éducative : l’enfant ne donne pas au KKL-JNF, mais c’est plutôt ce dernier qui lui donne… un statut et des idéaux enrichissants pour le reste de sa vie. »

Une personne agée et deux petites filles avec une boîte bleue du KKL

Le reste appartient à l’histoire… Pendant de nombreuses décennies, la boîte a fonctionné comme un moyen populaire de transformer la vision sioniste. Les dons collectés ont été utilisés pour acheter des terres, là où l’État juif a été fondé. Mais la Boîte Bleue est plus qu’un simple outil de collecte d’argent : c’est un outil éducatif important pour la diffusion de l’idée sioniste et le renforcement du lien du peuple juif avec leur terre natale.

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de Boîtes Bleues distribuées avant la Seconde Guerre Mondiale

La Boîte Bleue à travers les époques

La Boîte Bleue est appelée ainsi en raison de sa couleur dominante, mais au fil des années, son design a évolué. Les premières boîtes, comme celle qui se trouvait sur le bureau de Herzl, étaient de couleur bleu pâle. Les boîtes fabriquées en Autriche en 1920 arboraient une couleur cuivrée, tandis que certaines boîtes en cuir en provenance d’Allemagne étaient noires.

Dans certains cas, il y avait aussi des variations de la forme des boîtes. Les boîtes américaines étaient rondes, celles allemandes avaient la forme d’un livre, et dans plusieurs pays d’Europe centrale, il y avait des boîtes en papier pliables que l’on pouvait porter dans la poche. Ce design s’est avéré idéal pour les donateurs qui visitaient les Congrès sionistes, ainsi que pour les écoles juives allemandes des années 1920 et 1930.

Une autre variation intéressante est celle des boîtes pouvant contenir un petit nombre de pièces. La plus petite boîte a été fabriquée à Jérusalem pendant le mandat britannique en Palestine, et elle avait la taille d’une boîte d’allumettes. Cela s’explique peut-être par le fait que la population juive du pays était pauvre, et que ceux qui vivaient en Israël souhaitaient tout de même faire un don symbolique.

VOTRE BOÎTE BLEUE

« Tout au long de leur longue et tragique histoire, les Juifs n'ont cessé d'entretenir ce rêve royal : "L'an prochain à Jérusalem". C'est là notre vieux proverbe. Il convient maintenant de montrer que le rêve peut devenir une réalité lumineuse »
Theodore Herzl
Fondateur du mouvement sioniste