« Nous avons constaté un nouveau défi : il est devenu urgent de soutenir les jeunes à risque », explique Shimon Abuchasira, directeur des Maisons d’excellence du KKL-JNF.
Le 7 octobre et la guerre en cours à Gaza pèsent lourdement sur la société israélienne, en particulier pour les jeunes issus de milieux socio-économiques difficiles, selon Shimon Abuchasira, directeur des Maisons d’excellence du Keren Kayemeth LeIsrael – Fonds national juif (KKL-JNF).
« Cette période est pleine de défis et les enfants vulnérables dans tout le pays sont particulièrement touchés par l’incertitude et les difficultés psychologiques », a-t-il déclaré.
Sous la direction de la division Éducation et communauté, le KKL-JNF a lancé un programme visant à créer des cadres alternatifs pour les adolescents qui sont passés entre les mailles du système éducatif, un problème urgent alors que le nombre d’adolescents touchés augmente rapidement.
La guerre en cours n’a fait qu’intensifier l’urgence du travail du KKL-JNF auprès des jeunes à risque. M. Abuchasira, mentionnant les évacués et leurs familles, tant du sud que du nord : « Ils ont été déconnectés de leur environnement naturel, éducatif et sécurisé ». Pourtant, ces conditions difficiles ont fait ressortir le meilleur des jeunes avec lesquels il travaille. « Dans ce climat nos jeunes, poussés par un sentiment de solidarité, ont pris l’initiative d’honorer les soldats de Tsahal tombés au combat et de soutenir leurs familles en créant des lieux commémoratifs. Cet effort remarquable reflète leur lien profond et leur engagement envers leur communauté. »
Créée à l’origine pour répondre aux enjeux posés par la pandémie de COVID-19, l’initiative est devenue de plus en plus vitale alors que la guerre en cours perturbe la vie des communautés vulnérables à travers Israël.
(crédit : Avec l’aimable autorisation de l’Institut Merchavim)
« L’objectif de notre département est de créer des cadres différents pour les jeunes à risque sur la base des valeurs du KKL-JNF », a-t-il expliqué.
« Nous collaborons avec les autorités locales et les organisations spécialisées dans le travail avec la jeunesse pour développer des solutions adaptées à chaque communauté ». Cette approche collaborative permet au KKL-JNF de créer de meilleures opportunités pour ces jeunes et de leur donner les moyens de transformer leur vie.
Abuchasira préconise une approche holistique qui cible les forces de chaque individu. Ce faisant, a-t-il dit, il veille à ce que chaque jeune puisse s’épanouir personnellement afin de devenir des membres respectables de la société. « Les travaux pratiques, comme le travail du bois, la soudure ou des activités d’orientation en plein air, non seulement améliorent les compétences qu’ils possèdent naturellement, mais leur permettent également d’apprendre à être solidaires entre eux. »
Il a longuement parlé des valeurs qui sous-tendent la mission du KKL-JNF : « Le sionisme, l’amour de la terre, la durabilité et l’équité sociale sont profondément ancrés dans tout ce que nous faisons. »
Comme pour tout programme, cependant, les défis financiers sont inévitables.
« Chaque jeune reçoit une attention personnalisée tant éducative que médicale dans un cadre spécifique à chacun. » Pour répondre à ces besoins, se développer et approcher tout jeune qui en a besoin, ce programme nécessite des ressources presque partout dans le pays. « Nous sommes en train de créer quelque chose de grand », a-t-il conclu.