Du 28 au 31 janvier 2024, le KKL de France a amené, pour la 2e fois depuis le 7 octobre, un groupe de journalistes, d’écrivains, de chroniqueurs en Israël. Pendant 3 jours du nord au sud d’Israël, cette délégation de 40 personnes est allée sur les lieux des atrocités commises le 7 octobre par les barbares terroristes du Hamas et de leurs complices.
Nous étions dans le nord du pays, à Nahariyya, à quelques encablures de la frontière libanaise, pour visiter le « Galilee Medical center ». La particularité de cet hôpital est d’avoir des centaines de « box » et de nombreux blocs opératoires pour accueillir les blessés en cas de conflit généralisé avec le Hezbollah.
Dans le sud du pays, dans la région de la « bordure de Gaza », la délégation s’est rendue à Reim, lieu du massacre à grande échelle du « Nova festival ». L’endroit est devenu un mémorial, visité par des milliers et des milliers de personnes, où des centaines d’eucalyptus ont été plantés à la mémoire des 364 victimes de l’attaque terroriste du Hamas.
Il faut se rappeler que ce lieu est un grand parc géré par le KKL et qui accueillait les habitants du Néguev occidental en toute quiétude. Le KKL a souhaité planter des eucalyptus pour des raisons d’harmonie, car c’est l’arbre qui prospère ici. Notre institution, fidèle à son esprit de reforestation, a proposé à chaque membre de la délégation de planter un arbre, comme une déclaration d’amitié à la terre et au peuple d’Israël.
A quelques kilomètres de Re’im, nous visitons le kibboutz Kfar Aza, en tout cas ce qu’il en reste. Olivier Rfaowicz que nous connaissons bien en France, porte-parole francophone de Tsahal nous accompagne dans ce lieu de paradis transformé en enfer par les terroristes islamistes du Hamas.
Les toits des habitations ont été explosés quand ils n’ont pas fondu sous la chaleur des incendies. Les gravats jonchent le sol tout au long des petites allées de graviers, les murs des maisons éventrées laissent apercevoir ici et là une cuisine, un salon, une salle de bain. Des scènes de la vie quotidienne qui saisissent d’effroi face à la folie destructrice inexplicable. Au loin, c’est la bande de Gaza, juste à quelques kilomètres. Nous voyons des colonnes de fumée s’élever et le bruit sourd des bombardements. La guerre est là sous nos yeux.
A Sdérot, la ville est déserte, ses 35.000 habitants sont devenus des réfugiés dans leur propre pays. Nous nous recueillons devant les ruines du commissariat de police qui a été le lieu d’une bataille féroce le jour du 7 octobre entre les forces de sécurité d’Israël et les terroristes venus en nombre dans la ville. Nous continuerons notre visite dans le « centre de résilience » de la ville, financé en grande partie par le KKL et qui accompagne des milliers de personnes pour soigner leur stress post-traumatique.
Nos visites sur le terrain s’accompagnaient le soir de conférences animées par des experts israéliens (journalistes politiques ou spécialistes de défense, professeur d’université, ou anciens très haut gradé de Tsahal) pour approfondir les échanges avec les journalistes présents.
Le dernier jour, la délégation verra concrètement la capacité de résilience de la société israélienne, que ce soit au centre des congrès de Tel Aviv ou sur la « place des otages » Passé le temps de la sidération et de l’effroi, c’est tout un pays qui s’est mis en ordre de bataille pour accompagner son armée et ses soldats dans cette guerre existentielle qu’Israël mène désormais depuis 5 mois, pour accompagner les centaines de milliers de réfugiés du sud et du nord du pays et se mobiliser pour obtenir la libération des otages détenus à Gaza. Une vraie leçon de vie !
Amit Segal, journaliste à la radio et à la télévision. Commentateur politique et chroniqueur politique au journal Yedioth Ahronoth. Il est considéré comme l’un des journalistes les plus influents d’Israël.
Amir Avivi, Général de brigade de réserve, fondateur et PDG d’IDSF, Israel Defence & Security Forum, présente aux médias sur la situation politique et sécuritaire à la frontière nord d’Israël et au Moyen-Orient.
Uzi Rabi, directeur du Centre Moshe Dayan pour les études moyen-orientales à l’Université de Tel Aviv.