Un échange solennel et une profonde émotion

Devant un parterre d’anémones au rouge écarlate, symbole de l’espérance et du souvenir rappelé dans un beau poème en prose par Yaël David, déléguée nationale de l’OSM, la cérémonie fut introduite par Robert Zbili, président du KKL, puis marquée par l’intervention de S.E. Yoshua Zarka, ambassadeur d’Israël en France. Ce dernier a ouvert avec la salle un dialogue sincère autour des enjeux actuels : la fragilité du cessez-le-feu, la libération des otages et le drame des dépouilles non restituées, et même les coulisses géopolitiques d’un Proche-Orient redessiné. Dans une atmosphère chargée d’émotion, l’ambassadeur a rappelé la force morale d’Israël et la nécessité d’une unité indéfectible face aux défis à venir.

Hommage aux victimes et aux héros

A travers des vidéos et des textes poignants, le recueillement a honoré la mémoire des 1 120 civils israéliens – femmes, enfants, personnes âgées et festivaliers de Nova – massacrés le 7 octobre 2023, ainsi que celle des près de 1 000 soldats et membres des forces de sécurité tombés au front. Entre la joie des retrouvailles et la peine des absents, la cérémonie a rappelé que la reconstruction sera longue : celle des corps, des âmes, des kibboutzim endeuillés, et plus largement celle d’un peuple debout face à la douleur. « Nous croyons en la capacité du Peuple d’Israël à se relever, à panser ses plaies, à réinventer la vie ! » a dit Robert Zbili.

Unité et solidarité communautaire

Au-delà du recueillement, le tekes a mis en avant l’unité exceptionnelle des institutions sionistes et communautaires. « Nous savons que cette résilience n’est pas un miracle abstrait : elle se nourrit du courage, de la solidarité, de la foi, et du soutien indéfectible de la diaspora, qui bat au même rythme que le cœur d’Israël », a rappelé le maître de cérémonie. Depuis deux ans en effet, elles œuvrent main dans la main pour défendre Israël face aux vents contraires et à une opinion souvent biaisée. Leur persévérance, leur courage et leur solidarité témoignent d’une fidélité sans faille à l’histoire et aux valeurs du peuple d’Israël.

Rituels et lectures porteurs de sens

Les prières du El Malé Rahamim, du Kaddish, des otages et pour Israël, récitées respectivement par le rabbin Olivier Kaufmann, le délégué général du KKL, Daniel Benlolo, Emmanuel Sion, délégué général de l’Agence Juive, ou encore Jonathan Joffé, directeur général du Keren Hayessod France,  ainsi que les lettres-testaments lues par Tali et Elias de l’Habonim Dror, –  celles d’Adi Barouch et Shaï Arvas (zal), jeunes soldats tombés au combat – , ont conféré à la cérémonie une intensité rare et digne, renforçant le sentiment d’unité et de mémoire collective.

Mémoire et espoir

En écho à la devise du KKL, « construire, protéger, transmettre », cette soirée vibrante a souligné que de la cendre renaîtra la lumière. À travers la mémoire et l’unité, le Peuple juif poursuivra son œuvre de vie et de reconstruction, fidèle à ses valeurs et à son histoire. « La reconstruction sera longue, patiente mais certaine : reconstruction des maisons du Sud, celles des âmes qui sont survécu, celle des familles brisées, celles du Peuple d’Israël… et nous y prendrons tous notre part ! » a-t-il été conclu dans le prolongement de l’Hatikva entonnée par l’assemblée. Une promesse chargée d’espoir et d’engagament.